J'aime cette expression, plus parlante que son équivalent français. Je me suis servie de cette thématique pour un sujet d'atelier d'écriture aux Rencontres de Bages, cette année. La façon de travailler me fut inspirée par la méthode du "ghost writer". Résultat excellent.
J'ai revu le film récemment. J'ai davantage apprécié son côté hitchcockien, avec le faux prétexte de l'écriture, qu'Hitchcock appelait le MacGuffin. Ce n'était pas sans rappeler l'astuce des "39 marches" et Mister Memory qui détenait le secret que tous recherchaient pendant tout le film.Et cet autre film (dont je n'arrive pas à me souvenir du titre, c'est là que j'aurais besoin d'un Mister Memory!) où le secret était écrit en minuscule dans les noires d'une partition. C'est comme cela que le héros s'en apercevait, car ce n'était pas cohérent comme morceau de musique. L'homme qui en savait trop ?
De la même façon, dans le film de Polanski, le héros cherche à résoudre l'énigme qu'a laissée son prédécesseur, mais de la façon dont ce dernier s'est pris pour la découvrir, nous ne saurons rien. La virtuosité de la réalisation nous ferait presque oublier le faible enjeu du fameux secret: quoi, le Premier ministre britannique a une politique étrangère pro-américaine? Quel scoop! Pardon, on fera comme si on n'en était pas aperçu depuis les débuts de la construction européenne.