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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 20:35

Une chanson à recommander, écrite par Georges Brassens, chantée par Maxime Le Forestier en 1996:

 

Jadis la mineure
Perdait son honneur
Au moindre faux pas
Ces mœurs n'ont plus cours de
Nos jours c'est la gourde
Qui ne le fait pas.

Toute ton école,
Petite, rigole
Qu'encore à seize ans
Tu sois vierge et sage,
Fidèle à l'usage
Caduc à présent.

Malgré les exemples
De gosses, plus ample
Informé que toi,
Et qu'on dépucelle
Avec leur crécelle
Au bout de leurs doigts.

Chacun te brocarde
De ce que tu gardes
Ta fleur d'oranger,
Pour la bonne cause,
Et chacune glose
Sur tes préjugés.

Et tu sers de cible
Mais reste insensible
Aux propos moqueurs,
Aux traits à la gomme.
Comporte-toi comme
Te le dit ton cœur.

Quoi que l'on raconte,
Y a pas plus de honte
A se refuser,
Ni plus de mérite
D'ailleurs, ma petite,
Qu'à se faire baiser.

Facultatifs
Certes, si te presse
La soif de caresses,
Cours, saute avec les
Vénus de Panurge.
Va, mais si rien n'urge,
Faut pas t'emballer.

Mais si tu succombes,
Sache surtout qu'on peut
Être passée par
Onze mille verges,
Et demeurer vierge,
Paradoxe à part.

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 20:33

Chronique

Complaisant

LEMONDE | 12.03.11 | 14h46  •  Mis à jour le 12.03.11 | 14h46

   

Je vais parler aujourd'hui de choses un peu inconvenantes, je me sens tenue de vous en prévenir, si vous êtes de nature ultrasensible il vaudrait peut-être mieux déplacer vos yeux vers un autre article, un qui parle de massacres par exemple, ou de famine, ou de guerre, un de ces phénomènes de société considérés comme non obscènes. Voilà.

 

Alors pour ceux qui restent, j'ai une proposition immodeste à faire, je voudrais la planter dans votre cerveau et voir quel genre de pousse elle est susceptible de produire, si elle meurt tout de suite telle la graine jetée sur le rocher dans la parabole christique ou si, au contraire, elle germe et verdoie, se répand, devient champ fécond !

Ma proposition immodeste concerne le problème que posent les mouvements suscités dans le corps des hommes par la vue du corps des femmes (mouvements involontaires, précisons-le, gravés dans le disque dur de notre espèce). Soyons simples, soyons clairs : pour multiplier les chances de survie de leurs gènes, les hommes hétérosexuels ont une forte propension à la balade ; leur regard se balade et leur zizi aussi et, étant donné qu'ils tiennent par ailleurs à ce que leur femme leur soit fidèle (pour savoir qui sont les enfants de qui), on ne sait pas quoi faire avec ça.

Il est facile de voir que les solutions trouvées jusqu'à maintenant - soit dérober rigoureusement le corps féminin à la vue des inconnus ; soit brader sa nudité à tous les coins de rue et sur des milliards de sites Internet, tout en proposant des étreintes tarifées - sont un tantinet pénibles et pénalisantes pour la liberté des femmes.

Une solution simple serait : bander les yeux à tous les hommes, mais cela ne serait pas sans soulever à son tour de nouveaux problèmes, évidents. D'un autre côté, on pourrait lobotomiser systématiquement un certain nombre de jeunes filles pour qu'elles n'aient aucune "intimité" susceptible d'être endommagée par des gestes anonymes, stéréotypés, pour que leur cerveau ne puisse plus réfléchir, se souvenir, produire des émotions. Des humanoïdes programmés pour séduire, baiser, gémir, crier, s'exclamer à tout bout de champ "Oooh, qu'elle est grosse !"

Mais cette solution aurait deux inconvénients à son tour. D'abord, le recrutement : même en admettant que c'est pour le bien-être de tous, quels parents proposeraient leur fille à cet usage ? (J'ai remarqué que ni les intellectuelles bourgeoises qui qualifient complaisamment la prostitution de "métier comme les autres" ni les prostituées qui banalisent elles-mêmes leur activité professionnelle n'encouragent leur propre fille à embrasser le métier en question.) Ensuite, aucune opération ne pourrait empêcher ces mutantes de vieillir ; que deviendraient-elles après 35 ans, quand leurs charmes commenceraient à se faner ?

Alors, j'ai eu une autre idée, beaucoup plus douce. Je voudrais fonder une association CPF : Contre la Pureté Féminine. Vous êtes d'accord avec moi, n'est-ce pas, que l'idée de pureté fait des dégâts terribles, ici comme à l'endroit des races (malgré les différences évidentes) ? et que les familles ne devraient plus s'attendre à ce qu'un bout de peau à l'intérieur de leur fille incarne leur honneur aux yeux du monde ? Alors voici ma proposition : sur toutes les filles de la Terre, on pratiquerait à la naissance une minuscule intervention chirurgicale, aussi indolore qu'invisible (et qui, à la différence de l'excision que subissent encore des dizaines de millions de femmes de par le monde, ne compromettrait en rien leurs plaisirs futurs) : la défloration.

Oui, il faut mettre fin à la virginité, au mythe de la virginité, aux symboles de la virginité. Dans les bordels du Cambodge on recoud jusqu'à cinq fois l'hymen des fillettes de 6 ans, pour que des clients payent (cher) le plaisir de les "déflorer". Nombreux sont les pays où, si l'on ne trouve pas de sang sur le drap au lendemain des noces, la mariée est frappée, conspuée, répudiée. (Or il est des "hymens complaisants" - terme médical parfaitement neutre, n'est-ce pas, comme toute la science occidentale - qui se dilatent lors des rapports sexuels, sans se déchirer et sans saigner.)

Vous êtes d'accord que les étreintes librement consenties entre adultes n'ont rien d'impur ? Et que, si une personne y contraint une autre, c'est celle-là et non celle-ci qui a commis un acte impur ? Et que, si une personne en kidnappe d'autres et les vend comme bétail sexuel à l'étranger, c'est le kidnappeur vendeur qui est impur, non les kidnappées vendues ? Et que, si une personne en rémunère une autre pour assouvir ses besoins sexuels, cette transaction n'est ni pure ni impure, seulement triste ou pas triste, moche ou pas moche, gentille ou pas gentille, violente ou pas violente, humiliante ou pas humiliante ?

Certes, la défloration chirurgicale ne résoudrait pas entièrement le problème des yeux et des zizis baladeurs (et il se peut que rien ne le résolve jamais ; que notre nature animale ne soit qu'imparfaitement compatible avec nos aspirations morales). Mais, vu que la défloration est vécue symboliquement comme une prise de possession, une déclaration d'appropriation, la non-virginité généralisée des femmes serait un premier pas vers la reconnaissance de cette vérité cruciale : le corps d'une femme lui appartient. Partant, le but n'est pas de le déflorer mais de le faire fleurir.

A bas la pureté féminine ! A bas l'honneur des femmes ! A bas la virginité ! Que tous les hymens soient complaisants ! Je reconnais que ces slogans ne passent pas facilement les lèvres la première fois mais, vous verrez, on s'y habitue.

 

Nancy Huston  

 

Article paru dans l'édition du 13.03.11

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 07:24

24/02    France TV : Des millions pour des séries non diffusées ?
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Le prochain numéro de Télé 7 jours, à paraître lundi, consacrera une enquête aux dépenses de France Télévisions. Le magazine-télé révélera que l'antenne publique dépense des millions d'euros pour produire ou acheter des séries qui ne seront jamais diffusées.

A en croire cette enquête, relayée par le site Premiere, pas moins d'une quinzaine de fictions auraient ainsi été achetées et tournées sans jamais passer à l'antenne. C'est le cas notamment de la  série Duo, achetée 3.6 millions d'euros, en 2008, pour ne jamais quitter les placards de France Télévisions.

La décision de ne pas retransmettre cette série serait liée à un panel d'une quinzaine personnes qui n'auraient pas aimé le programme. Cependant, lors de la diffusion de Duo les panélistes n'ont eu droit qu'à une version inachevée (sans musique, sans mixage, etc.).

Pour toute défense, France Télévisions soutient qu'il s'agit de "relativiser au regard des 150 fictions produites par an". L'antenne publique assure néanmoins que, tout sera mis en œuvre pour améliorer la situation, avant de battre en retraite et d'indiquer que, "le risque zéro n'existe pas."
Source : http://www.jeanmarcmorandini.com/article-50438-france-tv-des-millions-pour-des-series-non-diffusees.html
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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 14:25

voeux_cpe_2011.gif

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 20:24
Qui n'a pas encore téléchargé gratuitement tout Camus?
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Rédigé par Nicolas Gary, le mercredi 26 janvier 2011 à 19h32

Les oeuvres de Camus disponibles gratuitement parce que tombées dans le domaine public, cela vous fait sourire ? Eh bien c'est pourtant le cas, en vertu de la législation canadienne sur le droit d'auteur.

Eh oui : au Québec, une oeuvre entre dans le domaine public à compter du moment où 50 années se sont écoulées depuis la mort de son auteur. Contre 70 ans en France...

C'est ainsi que sur Wikilivres, en décembre dernier, on pouvait encore trouver Le Petit prince, en libre consultation. Avec cependant la note suivante : « Cette œuvre est dans le domaine public au Canada, mais encore soumis (sic) aux droits d'auteur dans certains pays, notamment en Europe et/ou aux États-Unis. Les téléchargements sont faits sous votre responsabilité ». (notre actualitté)

Ainsi, le site Les Classiques des sciences sociales vient de mettre en ligne toutes les oeuvres d'Albert Camus. La situation ne devrait pas échapper à Gallimard, qui exploite l'oeuvre. On peut retrouver l'ensemble des oeuvres à cette adresse.

Jean-Marie Tremblay, fondateur de la bibliothèque en ligne, expliquait à Non Fiction qu'il avait l'habitude de ces problématiques. « Il m’arrive à l’occasion de recevoir une menace de poursuite de la part d’une firme d’avocats représentant tel ou tel éditeur pour des œuvres du domaine public au Canada.[...] Sans argent pour faire valoir nos droits et notre bon droit, c’est fichu d’avance dans une société mercantile et à l’argent comme les nôtres. Avec les auteurs contemporains, il m’est arrivé à quelques reprises de devoir retirer un livre même lorsque l’auteur m’avait formellement donné son autorisation, l’éditeur refusant la diffusion gratuite sur internet. » (voir un exemple similaire sur Legalis)

Contacté par ActuaLitté, Gallimard n'était pas disponible pour répondre. De même, au moment où nous écrivons ces lignes, la bibliothèque est fermée... pour cause de pause déjeuner.

De son côté, Wikilivres propose toujours la consultation du Petit Prince, intégralement numérisé.

Petit souci tout de même

Contactée par ActuaLitté, Me Magaly Lhotel, nous explique que dans ce genre de cas de figure, les ayants droit auraient tout à fait la possibilité d'intervenir. « Il suffit de montrer qu'un lien de rattachement suffisant entre les faits constatés, en l'occurrence le téléchargement possible d'oeuvres qui sont encore sous droit en France et la juridiction française, pour qu'il soit possible de demander le retrait de ces textes. »

En l'occurrence, les oeuvres étant librement téléchargeables, cela ne manquera pas de poser problème. Ou alors de faire accélérer la mouvance numérique et que l'éditeur sorte enfin les textes de Camus en version ebook. Bien que, du point de vue légal, cela ne changerait pas la problématique pour la bibliothèque.

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 09:51

J'ai commencé à relire mon manuscrit, et évidemment à recorriger. Il semble que ce soit infini.

Ensuite, j'ai passé une journée à le regarder. Ce matin, je l'ai envoyé.

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 10:39

Voeux-2011-6.png

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 12:08

Ouf ! J'ai fini ce matin la saisie de mes corrections. Il ne me reste plus qu'à relire une ultime (!) fois avant de l'envoyer à mon éditeur...

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 14:43

" Toi pour qui le réel n'était pas la somme incontournable des contraintes devant lesquelles on doit courber l'échine, mais matière à empoigner, mettre en forme..."

Une ligne de vie ?

Voilà un roman singulier, original, touchant. Le personnage principal est une "enquêtrice de personnalité" qui intervient dans le cadre de procès d'assises. Cette fois, l'affaire s'enroule autour d'elle, entre Lyon et Tunis, autour d'amours passionnées et d'illusions perdues, de blessures inguérissables et de chagrins éternels.

Même les écarts de l'histoire semblent lui appartenir.

Le rythme lent et impérieux, comme les méandres d'un fleuve, attise l'intérêt jusqu'à la fin.

L'héroïne est émouvante et charmante. Elle a quelque chose de celle de Fargo des frères Coen, et pas seulement parce qu'elles sont toutes deux enceintes.

Une heureuse découverte que je dois à l'un de mes fidèles lecteurs comme au hasard des rencontres.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 00:28
En France : Code Pénal Article 222-23: "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle." Et je suis étonnée (mais pas "surprise") qu'aucun journaliste (d'après ce que j'ai pu lire jusqu'à présent) n'ait pris la peine de simplement consulter notre droit pénal: http://www.lexinter.net/Legislation2/viol.htm Peut-être que Julian Assange est étonné que sa partenaire se soit sentie prise et surprise par ses ardeurs. Après, que l'accusation survienne en ce moment précis de l'Histoire est un autre débat...
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