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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 22:27
Lorsqu'un auteur disparaît, que l'on a lu, que l'on a apprécié, c'est presque comme si l'on perdait un ami. Il reste les livres que l'on peut reprendre pour le refaire vivre le temps d'une lecture.
J'avais écrit sur ma découverte de MON VIEUX:

http://ecrire.over-blog.com/article-18260757.html


"Je viens enfin de lire MON VIEUX de Thierry Jonquet. Depuis sa sortie en 2004, l'envie m'était restée, et la curiosité. J'avais trouvé le sujet (l'été de la canicule 2003, un homme hérite de son père disparu pendant des années) porteur et audacieux, surtout si proche de son actualité. J'admire les écrivains qui s'emparent de l'Histoire à bras le corps, sans la tranquille distance du temps qui a passé.
J'ai lu le livre très vite. J'ai été admirative de sa construction, à partir du point de vue de ses personnages, plusieurs voix qui se répondent sans se parler. Je fus aussi surprise par la présentation théâtrale des protagonistes de l'histoire, en introduction. C'est inhabituel. Cela avait l'avantage de passer sur la présentation traditionnelle et obligée dans la plupart des romans.
Concrètement, les chapitres prennent le parti d'un personnage. Le tour de force consiste à faire entrer les autres personnages dans le champ de vision de celui qui parle, qui voit, mais sans insister plus que cela. Du coup, le lecteur est pris à partie, mis dans la confidence de ces prises de parole, dans ce dialogue de sourds où chacun cherche à s'éviter. Ainsi, Alain passe tous les jours devant le terre-plein qu'occupera Daniel, le SDF, qui tente de s'en sortir par tous les moyens. Il le voit sans vraiment le remarquer. Aussi, quand Daniel rentre dans la vie d'Alain subrepticement, le lecteur est déjà dans la confidence.
Pour moi, voilà l'exemple parfait d'un livre qui se lit à deux, auteur et lecteur. Le romancier livre un texte au lecteur, que ce dernier fait vivre par sa lecture.
Preuve que le lecteur peut avoir un temps d'avance sur les personnages, mais pas pour tous; de la même façon, les personnages ont un temps d'avance sur le lecteur (par exemple, la décision de Daniel de faire chanter Alain). La boucle de l'écriture de Thierry Jonquet continue d'avancer quand on comprend que Daniel a un temps de retard sur l'action du personnage d'Alain (l'échec de la tentative de meurtre).
C'est une construction exemplaire."
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:04
Le vide des étagères
Le vide impossible à remplir
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 09:04

Brusquement, grâce aux Chinois et à Bernard Kouchner, les Ouïgours arrivent sur le devant de la scène.
Peuple ancien, lettré, sédentaire, ils ont inspiré les Mongols de Gengis Khan. Les Mongols, peuple nomade, n'avaient pas d'écriture pour leur langue. Lorsque Gengis Khan a entrepris de conquérir le monde, il a compris l'importance de l'écriture dans cette vaste ambition. Il a chargé l'un de ses ministres d'adapter l'écriture ouïgoure à la langue mongole. C'est ainsi que le mongol s'écrit en alphabet ouïgour.
Pour ceux que cela intéresse, je vous invite à lire ou relire ma trilogie romanesque sur Marco Polo.
Sur ce lien, vous pourrez voir mon nom écrit en ouïgour :
http://www.muriel-romana.com/html/livres/caravane/table.html

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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 12:01
Ca y est ! J'ai (encore) fini les corrections manuscrites de mon prochain roman.
Il ne me reste plus qu'à les saisir et à l'envoyer !
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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 21:31
Sept mois.
C'est toi.
C'était.
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 14:54
Ce matin à 5h, j'ai commencé à rentrer dans la machine (l'ordinateur) les corrections faites sur papier. Ensuite, ultime relecture et puis, ce sera l'envol de mon roman.
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 14:12
SI je continue à boire du café turc, c'est pour chercher des réponses dans le fond de ma tasse. Et je ne suis pas la seule.

Il y a un an, on pouvait lire cette déclaration, laquelle, évidemment, s'est révélée fausse :

"Comment voyez-vous les perspectives économiques à court terme...?
Jean-Claude Trichet (directeur de la BCE): L'activité du deuxième trimestre devrait être faible. Notre scénario de base est qu'il y aura un creux dans le profil de croissance dans la zone euro durant les deuxième et troisième trimestres, et par la suite un retour progressif à une croissance modérée. J'ai également dit clairement que, s'agissant de la croissance future, les risques étaient à la baisse."
Source : Le Figaro.fr (17/07/2008)


Déjà je m'interrogeais sur ce même blog où j'écrivais : Il n'y a pas de mal à chercher à se rassurer en écoutant des oracles. Catherine de Médicis consultait bien Nostradamus...

Et voilà, Monsieur Soleil est revenu pour nous donner sa "vision" , d'ailleurs Le Figaro annonce : "Trichet prédit une reprise courant 2010".
Ainsi, M. Trichet annonce que la fin de l'année "devrait nous conduire à peu près à la stabilité en terme d'activité", et "nous devrions enregistrer la reprise de l'activité pour le courant de l'année prochaine". Mais, cette fois, il pondère en assurant que  "c'est une erreur de croire que c'est écrit d'avance. Il y a des incertitudes, des risques, et cela dépend de nous".
Voilà de quoi nous rassurer.
Mais qui alors consulter pour lire dans mon marc de café ?
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 23:42
J'ai fini.
J'ai fini !
J'ai fini...

Vivement que ça recommence !

J'ai fini l'énième version de mon roman noir. Il ne me reste plus que trois jeux de corrections à rentrer et après... j'ouvrirai la fenêtre et je l'enverrai voler porteur de ses messages de destinataires en destinataires.

Courage, encore quelques semaines...
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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 17:33

Lu en quelques jours. J'adore ce genre de livres que l'on ne peut pas lâcher une fois ouvert.
L'intrigue est complexe, et le dénouement est même un peu tiré par les cheveux, mais le plaisir de la lecture est bien là. Le héros est attachant. Les conflits avec les autres personnages sont vivants et incarnés.
Ma principale réserve concerne la fin. Elle est au demeurant très bien construire, à tiroirs et à rebondissements. Combiner les deux est une tâche ardue et Connelly y parvient avec une virtuosité qui force l'admiration. Mais le côté "machination ancienne et ultra-complexe" m'a paru assez artificiel. Et j'aurais préféré plus de subtilités et de sensibilités sur les réflexions autour de la question de l'identité et de l'appartenance, en portant et en vivant grâce aux organes d'un autre.
C'est peut-être que Connelly m'en a laissé la part...
A suivre... dans mon roman noir.  Merci encore à TB pour sa lecture rapide et fructueuse. Il lit Très Bien.

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 17:39
HOME, financé entièrement par PPR, c'est-à-dire François Pinault, est diffusé gratuitement et très largement dans le monde entier et sur tous les supports.
Il me semble que cela pose question sur les droits d'auteurs, et même sur le statut d'auteur, en lui-même et son avenir.
J'imagine que Yann Artus-Bertrand a été payé pour son travail et probablement à la mesure de l'enjeu et du projet.
Ce qui m'interroge, en tant qu'auteur, c'est : souhaite-t-on être largement diffusé pour être vu ou lu? Ou souhaite-t-on être largement vendu pour gagner de l'argent ?
L'un n'empêche pas l'autre.
Mais la question de l'oeuvre commerciale (dégradante pour certains) pourrait ne plus se poser.
J'ai moi-même été piratée en Hongrie, et, bien que n'ayant touché aucun droits d'auteur et trouvant injuste qu'un éditeur malhonnête ait gagné de l'argent sur mon travail et celui de mon éditeur français, j'étais contente que les Hongrois puissent avoir accès à mon livre (je passe également sur mon droit moral, puisque le texte publié était une version de travail).
Imaginons un monde où les auteurs soient payés décemment pour leur oeuvre, tout en en autorisant gratuitement la diffusion, et en en gardant le droit moral (c'est-à-dire le droit de veiller au respect de son oeuvre). Imaginons que ce devienne un cercle vertueux où le public demande davantage d'oeuvres, ce qui pousserait les diffuseurs (ou producteurs ou éditeurs, etc.) à payer encore mieux les auteurs.
Ce monde existe presque, aux Etats-Unis, il s'appelle le Copyright ; même s'il n'est pas tout à fait conforme à ce que je décris ici ; par exemple, l'auteur américain cède aussi son droit moral).
Entre les deux, HOME donne une formidable occasion de débattre du droit d'auteur et des fameux pourcentages dont beaucoup d'entre nous ne voient jamais la couleur.
N'oublions pas que le droit d'auteur est récent, deux siècles à peine.
Internet a rebattu les cartes. Prenons notre place à cette table.
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