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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 07:04

Petite piqûre de rappel...

Pour Stephen King, le secret de son succès réside dans le fait qu'il est resté "en bonne santé et marié".

Le maître de l'horreur et du fantastique est connu pour sa quarantaine de romans. Il est également l'auteur d'un manuel, Ecriture: Mémoires d'un métier dans lesquels il raconte les coulisses de sa production et prodigue moultes conseils. Extraits.

Vous avez toujours rêvé d'écrire comme Stephen King, maître incontesté du thriller? Découvrir comment il a fait pour vendre plus de 350 millions de livres dans le monde entier? Comment avoir un style unique tout en maintenant le suspense d'une intrigue? L'écrivain dévoile sa méthode dans Ecriture: Mémoires d'un métier en vingt points clés.

Etat d'esprit de l'écrivain

1. Ecrire d'abord pour soi, ne penser au lecteur qu'après. "Lorsque vous écrivez une histoire, vous vous la racontez à vous-même. Lorsque vous la réécrivez, votre tâche principale consiste à enlever tout ce qui n'est pas dans l'histoire."

2. Ne vous préoccupez pas du qu'en dira-t-on. "Si vous cherchez à écrire aussi honnêtement que vous le pouvez, vos jours comme membre de la bonne société sont comptés."

3. Avoir confiance en soi. "Je suis convaincu que la peur est à l'origine de mes plus mauvaises pages."

4. Rester fidèle à son propre style. "Personne ne peut imiter l'approche d'un écrivain à un genre précis, même si ce qu'il fait semble simple."

5. Ecrire rend heureux. "Le but de l'écriture n'est pas de faire de l'argent, de devenir célèbre, de décrocher des rendez-vous, s'envoyer en l'air ou se faire des amis. Finalement, il s'agit d'enrichir les vies de ceux qui liront votre oeuvre, et d'enrichir aussi votre propre vie... J' ai écris pour la simple joie de la chose. Et si vous le faites pour la joie, vous pouvez le faire pour toujours."

Conseils techniques

6. Soigner l'introduction. "La première ligne devrait inviter le lecteur à commencer l'histoire. Elle devrait dire "Ecoute. Viens ici. Tu veux savoir ce qui se passe."

7. Ecrire un mot à la fois. "Qu'il s'agisse d'une anecdote sur une seule page ou d'une épopée sous forme de trilogie comme Le Seigneur des anneaux, le travail est toujours réalisé un mot à la fois."

8. Ne pas utiliser la forme passive. "Les écrivains timides aiment les verbes passifs pour les mêmes raisons que les amoureux timides aiment les partenaires passifs. La voix passive est sans risque."

9. Eviter les adverbes. "L'adverbe n'est pas votre ami. Particulièrement "après "il disait" ou "elle disait"."

10. Faire des paragraphes. "Les paragraphes sont aussi importants sur le plan visuel que sur le plan significatif: ils sont les signes de l'intention."

11. Ne pas être obsédé par la grammaire. "Le but de la fiction n'est pas l'exactitude grammaticale, mais doit permettre au lecteur d'entrer (dans le roman) pour lui raconter une histoire."

12. Ne pas être exhaustif dans les passages descriptifs. "La description commence dans l'imagination de l'auteur, mais doit finir dans celle du lecteur de manière à ce qu'il frémisse de reconnaissance."

13. Laisser tomber les passages qui tiennent à coeur. "Supprimez vos passages préférés, même lorsque cela brise votre coeur de petit scribe égocentrique: supprimez vos chouchous (...). Cette coupure permettra d'accélérer le rythme, et c'est ce que la plupart d'entre nous finit par avoir à faire."

14. Le travail de documentation ne doit pas supplanter l'intrigue. "Si vous avez besoin de faire des recherches en rapport avec des choses que traitent certaines parties de votre histoire et que vous connaissez très peu, rappelez-vous ce mot: arrière-plan. C'est l'endroit auquel appartiennent les recherches: placez-les aussi loin dans la toile et la trame de fond que vous pouvez. Vous pouvez être fasciné par ce que vous apprenez (...) mais vos lecteurs vont probablement beaucoup plus se soucier des personnages et de l'histoire."

L'environnement de travail

15. Ecrire avec la porte fermée. "C'est votre façon de dire au monde et à vous-même que vous êtes occupé. Vous vous êtes engagé sérieusement à écrire, et avez l'intention de mener à bien votre tâche."

16. Aménager une salle de travail de manière symbolique. "Placez votre bureau dans un coin, et chaque fois que vous vous y asseyez pour écrire, rappelez-vous pourquoi il n'est pas au milieu de la pièce. La vie n'est pas un système qui soutient l'art. C'est l'inverse."

17. Eteindre la télévision et éliminer les distractions. "Il ne devrait pas y avoir de téléphone dans la salle où vous écrivez, encore moins de télévision ou de jeux vidéo prêts à vous distraire (...). La télévision pendant le travail est la dernière chose dont un auteur en herbe a besoin."

Par LEXPRESS.fr , publié le 03/07/2015 à 07:00 , mis à jour le 17/07/2015

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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 13:33
Invitation au vernissage "Lampes d'Artistes" 2015

Pour ce projet, j'ai été conviée à écrire une série de haïkus que vous pourrez retrouver, si le coeur vous en dit, dans le catalogue de l'exposition.

Invitation au vernissage "Lampes d'Artistes" 2015

Bruno Touzot, l’atelier Zygot’o design, Muriel Romana, et les douze artistes du projet “Lampes d’Artistes” t’invitent à partager un petit moment convivial au Carré d’Arts Croisés de Mauzac en leur présence.

Catalogue de l’expo en vente ici

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 11:26
Retour d'expérience sur l'auto-édition avec Amazon

Vous n'en pouvez plus de voir vos manuscrits refusés, vous rêvez d'être édité ?

Faites-le vous-même ! C'est en substance ce que nous préconisent les interviews ci-dessous, très intéressantes.

INTERVIEW Avec le livre numérique, tous les espoirs sont permis. Voici les conseils de Marie-Pierre Sangouard, directrice des contenus Kindle à Amazon France.

Et si le succès des liseuses pouvait transformer votre (éventuel) talent d'auteur en succès financier ? En juin dernier, Amazon avait révélé dans une interview au New York Times que le cap des 5 millions de Kindle vendus avait été franchi. La société, avare de ses chiffres, n'a pas dévoilé d'autres données financières, mais des cabinets d'analystes et les banques d'affaires le font très bien à sa place. Ainsi, Morgan Stanley a indiqué cette année que le chiffre d'affaires généré par le Kindle devrait s'élever à 4,5 milliards de dollars en 2013, en hausse de 26% par rapport à l'an dernier, et que le chiffre d'affaires lié spécifiquement aux contenus numérique devrait se monter à lui seul à 3,8 milliards de dollars.

De nombreux auteurs aux Etats-Unis ont commencé à surfer sur cette vague. Si E.L. James, selon le magazine Forbes, a pu cumuler 95 millions de dollars des ventes de son livre 50 shades of Grey, c'est bien sûr grâce aux ventes de l'édition papier, mais c'est bien l'édition numérique qui a rendu ce succès possible : les lectrice n'étaient pas embarrassées de lire discrètement ce roman érotique dans les transports en commun... Amanda Hocking, David Forrest, Agnès Martin-Lugand... Aujourd'hui, on ne compte plus les auteurs qui ont fait fortune ou qui se sont fait connaître via l'édition électronique. Et vous ? Voici les conseils de Marie-Pierre Sangouard, directrice des contenus Kindle à Amazon France, pour suivre leurs traces.

Comment faire fortune avec le Kindle ?

Il n'y a pas de règles ou de procédures à suivre pour faire fortune grâce à KDP (la plate-forme d'auto-édition d'Amazon, NDLR), même si de nombreux auteurs peuvent se prévaloir de tirer des revenus conséquents de notre plate-forme. Je peux citer par exemple le cas d'Agnès Martin-Lugand, qui avait arrêté de travailler après avoir suivi son mari à Rouen. Elle a alors écrit un livre de 400 pages qui a été refusé par tous les éditeurs. Mais elle a fait appel aux conseils de Laurent Bettoni, qui tient un blog sur l'auto-édition, qui lui a conseillé de réduire le nombre de pages à 250, et l'a aidée à le mettre en ligne sur notre plate-forme, où il a connu un grand succès.

C'est-à-dire ? Combien d'exemplaires ?

Je ne peux pas vous le dire, il faudra le lui demander en direct (Agnès Martin-Lugand nous a indiqué avoir vendu 8.500 exemplaires en 2 mois, voir diaporama ci-dessous, NDLR)

Concrètement, quelles sont les étapes pour auto-publier un livre sur votre plate-forme ?

Il y a quatre étapes, en fait : il faut d'abord se rendre sur le site KDP et s'identifier ou créer un compte. La seconde étape consiste à donner les informations de base concernant le livre : le titre, le nom de l'auteur, son genre : romance, science-fiction… Ensuite, uploader (télécharger NDLR) le fichier sous un format comme Word, par exemple, après avoir soigné l'édition du livre: les lecteurs sont très sensibles à la forme, à l'orthographe, à l'aspect visuel du texte. Troisième étape, choisir les pays dans lesquels on souhaite que le livre soit accessible, et, enfin, choisir le prix de vente et le système de "royautés" (pourcentage sur les ventes, NDLR). L'auteur encaisse généralement de 70% du prix de vente public hors taxe, mais le pourcentage peut passer à 35%, notamment quand le prix de vente est inférieur à 2,60 euros ou supérieur à 9,70 euros.

Quels sont les auteurs français non-publiés jusque là par les voies classiques et qui ont connu le succès grâce au Kindle ?

On peut citer par exemple Jacques Vandroux : en fait, c'est un pseudonyme, "Jacques Vandroux" est un binôme! Chez les Vandroux, Olivier écrit, et Simone s'occupe de l'édition et de la gestion. Ils ont publié chez nous 3 ou 4 livres, qui ont très bien marché, on peut citer par exemple "Les pierres couchées" ou "Au coeur du solstice", qui sont dans le Top 100 des ventes des catégories "littérature" ou "policiers". Je peux citer également Chris Costantini, Laurent Bettoni, David Forrest… Hors de France, on peut citer E.L. James, l'auteur de "50 shades of grey", qui a d'abord connu le succès sur KDP, ou encore Andrea Japp, et enfin Amanda Hocking, qui a rejoint le club du "1 million d'exemplaires KDP".

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent connaître le succès grâce à votre plate-forme ?

Je leur conseillerais de penser à utiliser les outils que nous mettons à leur disposition ! Par exemple, un outil leur permet de relier la page où leur livre est vendu sur Amazon, à leur page Facebook ou à leur compte Twitter. Ils doivent également tirer profit du contact direct avec les lecteurs, et ne pas le craindre : un auteur avait voulu faire supprimer un commentaire négatif. Nous lui avons expliqué que d'une part nous ne pouvions accéder à sa demande, et d'autre part que ces commentaires sans concession pouvaient lui être utiles, ce qu'il a compris, en fait. Les auteurs ont aussi intérêt à s'adjoindre les services d'un agent: ça se fait beaucoup aux Etats-Unis, mais en France, les auteurs préfèrent s'en remettre entièrement à leur éditeur. Par ailleurs, bien utiliser les outils promotionnels est très utile. Par exemple, on peut accepter une baisse de prix ponctuelle sur le prix de vente, à 0,99 euro, par exemple : cela peut placer un bon livre en tête des ventes pendant quelques temps, ce qui suffit à attirer l'attention sur lui et à augmenter les ventes lorsqu'il revient à son prix normal. Enfin, faire preuve d'originalité dans la démarche commerciale peut être payant : par exemple, Didier Imbot, qui est par ailleurs agent littéraire, a eu l'idée de récupérer les droits de romans oubliés, qu'il a réédités sous KDP, et qui ont très bien marché, comme des romans de la série Le Celte, ou des romans anciens de Philippe Bouvin ou Alexis Lecaye.

Et pour les conseils qui concernent la conception même de leur ouvrage ?

D'abord, s'ils recherchent avant tout le succès commercial, les auteurs peuvent "cibler" les deux catégories qui marchent le mieux : le roman policier, et la romance. Ensuite, au niveau du prix, disons qu'il minimisent les risques s'ils le fixent aux alentours de 2,99 euros. La forme est très, très importante : les lecteurs n'aiment ni les fautes d'orthographe, ni les incohérences de mise en page.

Quand dit-on d'un auteur qu'il fait de bonnes ventes, sur KDP ?

Dans l'édition classique, on dit souvent qu'atteindre 1.000 exemplaires pour un premier roman, c'est un très bon score. Dans l'édition numérique, un très bon score, c'est lorsque les ventes atteignent 1.500 ou 2.000 exemplaires. Mais bien sûr, les prix ne sont pas les mêmes...

Oui, justement : des livres à 0,99 euro, 2,99 euros… Même si vous leur laissez 70% de cette somme, est-ce que les auteurs s'y retrouvent ?

Il vaut mieux encaisser 2 euros sur un prix de vente de 2,99 euros, que recevoir 10%, c'est-à-dire 1,49 euro, sur un prix de vente de 14,90 euros...

Propos recueillis par Laurent Calixte

Bonus :

Les 5 conseils de Nicolas Kapler, auteur de "booster ses ventes sur Kindle"

Sur son blog, Nicolas Kapler, spécialiste de l'autoédition, donne les 5 conseils suivants, afin que les écrivains "numériques" puissent maximiser leurs ventes en prenant en compte quelques paramètres.

1. Les textes longs vendent davantage

Les livres dans le top 100 des meilleures ventes de SmashWord contiennent en moyenne 115 000 mots. L’analyse des tranches suivantes du classement montre que plus un livre est court, moins ses ventes sont bonnes. Les livres en position 100 000 à 105 000 par exemple, comptent 32 000 mots en moyenne, près de quatre fois moins que ceux du top 100. (...)

2. Les livres avec un titre court se vendent légèrement mieux

Les titres du top 100 de SmashWords contiennent en moyenne 4.2 mots, contre 5.7 pour ceux occupant les positions 1000 à 2000, et 6 pour les livres en positions 100 000 à 101 000. (...)

3. 2,99€ est le prix de vente le plus fréquent

La plupart des livres sont vendus 2,99€ ou moins. 2,99€ est le prix le plus souvent choisi cette année, alors que c’était 0,99€ l’année précédente. (...)

4. Les livres les moins chers ne sont pas forcément les plus vendus

Contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, les livres à 1 ou 2$ ne sont pas les plus vendus.(...)

5. 1,99€ à éviter absolument, 3,99€ le prix le plus rentable

Les livres étiquetés entre 1€ et 1,99e se sont vendus en moyenne deux fois moins que les titres à 0,99€ et que les titres à 2,99€ ou 3,99€. Les livres à 1,99€ ont rapporté à leurs auteurs 67% de moins que la moyenne de n’importe quelle autre prix. (...)

INTERVIEW :

Alice Quinn (pseudonyme) a dépassé les 10.000 exemplaires cet été pour Un palace en enfer, et en vend actuellement 2.000 par mois.

En quoi le Kindle a-t-il changé votre vie, notamment d'un point de vue financier?

Pour quelqu'un qui écrit pour la jeunesse depuis une quinzaine d'années, publier en numérique m'a donné le sentiment de maîtriser mon destin d'auteur. Complètement. Pour la première fois, j'ai pu décider moi-même de la couverture de mon livre, de la description (ce qui correspond à la quatrième de couverture), du choix du prix, des journées de promo, etc. J'ai choisi mon titre, et même mon nom d'auteur, puisque j'ai pris un pseudo.

Ce sentiment de liberté est complètement grisant. Euphorique. Je me suis sentie débarrassée de toute relation de sujétion avec mes éditeurs.

Du coup, j'ai monté une petite structure associative d'édition, et j'édite plusieurs livres, pas seulement les miens.

Mais c'est lorsque j'ai décidé de publier un livre qui avait été refusé par plusieurs maisons d'édition, que mon destin a complètement basculé.

Ce livre, Un palace en enfer, est une comédie policière, et c'est un genre qui ne plaît pas beaucoup aux éditeurs français. Les Anglo-Saxons, par contre, en sont friands.

Je pense également que mon héroïne, Rosie Maldonne, petite bonne femme du lumpenprolétariat actuel en France, qui vit dans une caravane, qui trimbale ses mômes partout et qui utilise le système D pour s'en sortir, n'avait pas l'heur de plaire aux éditeurs.

J'ai choisi une couverture, un nouveau titre, j'ai pris un pseudo que j'adore et qui me porte chance, Alice Quinn, et j'ai soigné ma description.

Outre le grand plaisir de voir que mon roman, qui jusque-là restait dans mon tiroir, était enfin accessible pour les lecteurs, je suis allée de bonnes surprises en bonnes surprises. Celles de le voir grimper sans arrêt dans le classement.

Je pense que le succès de ce roman s'explique par le côté résolument positif de l'héroïne, c'est un roman qui donne la pêche aux lecteurs. C'est ce que j'en ai déduit de leurs commentaires. En temps de crise, c'est un excellent remontant pour le moral.

Je l'ai mis sur la plate-forme Amazone le 9 janvier 2013 et le premier mois j'en ai vendu royalement cinq exemplaires. Et c'était pour la plupart à des amis. Mais dès le mois de février, il n'était plus question d'amis, puisqu’il était passé à 250 ventes. Ce qui sous-entend, en langage Kindle amazon, qu'il était entré dans le sacro-saint top100. Mais surtout, non seulement il avait remonté les places sans s'arrêter, mais vers la fin de mois de février Un palace en enfer était à la première place! Il était donc en quelques semaines devenu un Best Seller Kindle France!

Et à partir du mois de mars, j'ai tourné autour des 2000 ventes par mois. Le roman est resté plusieurs mois au top 1. C'était incroyable! Un véritable conte de fées. Jusqu'à présent, j'en vends toujours autour de 2000 par mois, mais je commence un peu à redescendre. Pourtant, je suis encore dans la première page du classement, c'est à dire dans le top 20. Au mois de septembre, c'est la première fois que je suis sortie du top 10!

Le marché du Kindle en France est très très loin de celui des États-Unis, et je me demande si à présent Un palace en enfer n'a pas atteint le maximum des ventes que l'on peut faire sur le Kindle France, quand on est un livre uniquement numérique, c'est-à-dire quand on n'est pas un Best Seller en papier.

Ce qui est formidable pour moi, c'est que bien que le prix peut sembler très bas, 2,99, (avec de temps en temps des promos à 0,99) en réalité le pourcentage que me reverse Amazon qui est de 70 %, est 4 x supérieur environ à ce que je touchais avec les maisons d'édition papier. Mais comme j'en vends beaucoup plus, on peut dire que dans ma vie d'auteur, c'est la première année où je peux vivre de ma plume. Le conte de fées continue. Pour moi, c'est un rêve atteint. Tout ce que je désire est qu'il se poursuive.

Lorsqu'on écrit, le consensus est de dire que les auteurs vivant de leurs plumes sont très rares. Bernard Lahire, sociologue, a écrit à ce propos un très beau livre, qui s'appelle la condition littéraire, la double vie des écrivains, et qui est le fruit de 10 ans d'enquête.

Je pense que dans quelques années, il va devoir faire le rajout d'un chapitre, en prenant en compte maintenant la possibilité des auteurs de s'auto-éditer en numérique, et les conséquences sur leur vie.

Quel conseil donneriez-vous à un écrivain qui veut se lancer dans cette aventure?

Mon premier conseil va aux auteurs déjà édités en papier: ne cédez jamais vos droits numériques à votre éditeur, ou alors pour un temps limité. C'est trop long à expliquer ici, mais croyez-moi sur parole, c'est un très bon conseil. Si vous le suivez, vous me remercierez un jour!

Mon deuxième conseil va aux auto-edités: foncez. Nous sommes à un tournant majeur de l'histoire de l'édition. En France, les règles sont figées depuis longtemps, et pour la première fois, elles bougent, elles vacillent, il faut saisir cette opportunité. Les enjeux sont assez importants pour que les personnes qui avaient jusqu'à présent les rênes, s'organisent pour les garder. Elles vont réussir à le faire, car elles ont des atouts que nous n'avons pas: argent, puissance, logistique. Mais en ce moment, je ne sais pas combien de temps ça va durer, c'est notre temps: le temps des auteurs. Saisissons-le, et utilisons-le le temps que ça durera.")

Eclairage marché

Selon une étude de Xerfi, la taille du marché du livre numérique en France devrait être compris entre 141 et 382 millions en 2015, selon 3 scénarios différents établis par le cabinet d'étude.

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 08:25
"Fonds perdus" de Thomas Pynchon

Une histoire qui se déroule entre le crash d'internet en 2000 et la chute des tours en 2001. Une époque intéressante à explorer. Le début est très lent à démarrer, les personnages pas faciles à cerner, le style un peu trop chargé. En outre, l'intrigue est lourde à suivre. En un mot, une déception.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 10:23
J'ai enfin vu Marco Polo, la série

Seulement l'épisode 1, il ne faut pas trop me brusquer non plus. Un soir de désoeuvrement, de plantage d'internet, je n'ai pas eu d'autre choix que de visionner ce premier épisode qui me narguait depuis sa sortie, il y a plusieurs mois. Il faut dire qu'entre Marco et moi, l'histoire d'amour a été forte, intense, et a laissé des traces. Je ne pouvais tout simplement pas m'installer devant un écran et regarder ce qu'il devenait sans moi ! Donc, j'ai fini par regarder ce fichu premier épisode de cette fichue série. J'en craignais tant, j'avais lu de si mauvaises critiques que, bizarrement, je fus heureusement surprise. L'argent se voit à l'écran : costumes, décors, figurants. On a notre compte. Les acteurs qui jouent le Khan, le maître d'arts martiaux sont à la hauteur. Le scénario a quelques incohérences, mais dont on peut s'accommoder (Niccolo abandonne un peu facilement son fils). En revanche, côté Marco, c'est la déconvenue. Personnage falot, passif, inconsistant pour ainsi dire. Acteur transparent. Rien du charisme d'un tel héros. Quelque part, cela m'a rassuré. Mon Marco à moi restait intact dans mon coeur. Nous pouvions continuer notre histoire ad vitam eternam. Aucun frère Weinstein (producteurs de la série, excusez du peu) ne pourrait désormais nous séparer.

J'ai enfin vu Marco Polo, la série
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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 10:36

Comme dans tous les domaines, l'édition ne fait malheureusement pas exception en matière de discrimination. Les femmes sont moins publiées que les hommes. A quand un rééquilibrage des parties ?

 

"L’autoédition est-elle la voie royale pour les écrivaines ?

 

Les écrivaines se heurtent encore à des préjugés sur le chemin de la publication. Elles se tournent donc vers l’autoédition, voie dans laquelle elles rétablissent l’équilibre avec leurs homologues masculins. La plateforme d’aide à la publication FicShelf a publié les résultats d’une enquête sur l’édition. Les résultats indiquent que « les hommes sont plus susceptibles de trouver la reconnaissance pour leur travail. Les notions de canon littéraire penchent de leur côté. Ils trustent les premières places des ventes ». Ainsi, 80% des livres cités dans le classement des « 100 romans à lire » du journal The Telegraph sont écrits par des hommes. Le chiffre est encore plus élevé pour le classement similaire du Guardian, avec 85% d’écrivains hommes. « Il y a une réelle disparité entre les genres dans l’édition traditionnelle. Les femmes sont de plus grandes lectrices et écrivent plus, mais un statut supérieur est donné aux livres écrits par des hommes. L’autoédition permet de valoriser uniquement l’effort individuel, sans égards pour le genre », estime Alison Morton, auteure autoéditée. « De plus en plus de femmes rencontrent le succès grâce à l’autoédition. Par ce biais, elles ne se heurtent pas à des idées préconçues. Elle permet de montrer ce que l’on sait faire, que l’on sait écrire », explique Monique Duarte, directrice de FicShelf. Les femmes obtiennent de meilleurs résultats que les hommes sur les livres autoédités. Selon FicShelf, 67% des titres les plus populaires sur les plateformes d’autoédition Blurb, Wattpad, CreateSpace et Smashwords ont été imaginés par des auteures. Les meilleures ventes de romans sont aussi à leur faveur : sur 134 bestsellers, 109 ont été écrits par des femmes. (Source : Publishing Perspectives ; Crédit photo : Books for better living)"

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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 15:04

Encore une étude qui nous montre que décidément vivre de son écriture est un rêve inaccessible pour beaucoup. En effet, seulement 30% des auteurs affirment n'avoir que cette activité professionnelle. C'est déjà ça !

 

" Le Baromètre des relations entre éditeurs et auteurs, en France, démontrait cette année que les relations avaient empiré. Mais les acteurs espéraient qu'avec le nouveau cadre en vigueur – celui du contrat à l'ère numérique, entre autres – elles ne pourraient que s'améliorer.

« Pas bien difficile », nous assurait-on en marge de la présentation. Interrogé sur France Info, le président du Syndicat national de l'édition assurait que seuls 3000 auteurs gagnent plus de 7500 € par an, et en se tournant vers le Royaume-Uni, le Bookseller nous apprend que les écrivains ne sont pas vraiment mieux lotis. Encore que.

Une étude lancée par nos confrères, et assez vaste enquête portant sur le secteur de l'édition annonce que l'avance sur droit que perçoivent les auteurs, en moyenne, est bien inférieure à 6600 £. Et bien entendu, les grands éditeurs payent plus que les petits. (...)

En France, le Baromètre SCAM/SGDL/La Charte indiquait : Seul un auteur sur deux (49 %) se voit aujourd'hui proposer systématiquement des contrats avec un à-valoir. Plus de la moitié des auteurs n'en perçoivent que « quelquefois » (29 %) ou « jamais » (22 %). Qui plus est le montant de ces à-valoir est à la baisse. Ainsi près des trois quarts des à-valoir proposés dans les derniers contrats sont inférieurs à 3.000 euros (contre deux tiers inférieurs à 3.200 euros en 2013). Aujourd'hui, 38 % des auteurs concernés par un à-valoir ont perçu pour leur dernier contrat un à-valoir inférieur à 1.500 euros et 28 % d'entre eux, un à-valoir supérieur à 3.000 euros.

Avec une petite note sympathique : entre 2009 et 2015, les à-valoir inférieurs à 1500 euros sont passés de 25 %, à 30 % en 2012 et 28 % en 2015. Raison pour laquelle, certainement, 70 % des auteurs sollicités pour l'enquête ont un autre métier.

« Le métier d'auteur de l'écrit représente pour 65 % des auteurs interrogés moins d'un quart de leurs revenus annuels. Pour autant, 30 % d'entre eux exercent leur activité d'auteur à titre unique. Ce résultat important sera à rapprocher des résultats de la future étude nationale sur les revenus des auteurs, mise en œuvre par le ministère de la Culture et le Centre national du livre », précisait l'étude française.

Chez nos voisins britanniques, les avances sur droit ont été examinées au point de conclure que, chez les grandes maisons, l'à-valoir médian est de près de 13.000 £. Chose intéressante : 70 % des auteurs sollicités pensent que la fonction éditoriale de leur éditeur est bonne, ou excellente, mais 74 % n'ont jamais été sollicités pour un feed-back par leur éditeur. L'enquête « Do You Love Your Publisher? » montre pour l'instant que les relations restent plutôt bonnes.

(Source : Actuallité)

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 11:56

Je vous propose de découvrir les secrets d'écriture de Jean-Christophe Rufin. Ce qui me frappe particulièrement est le bonheur qu'il prend à écrire et le fait qu'il ne rature pas du tout !

Une exception ?

 

"J'aime écrire vite, pour rester dans le mouvement. Il y a une sorte de grâce que l'on peut percevoir quand on écrit, qui est tout à fait agréable. Je n'ai jamais souffert de la page blanche, j'apprécie vraiment d'être dans l'acte d'écriture. Et j'essaye de me faire dans une forme mozartienne, où les couleurs sont vives et le bonheur, j'espère, contagieux. Si vous vous ennuyez en écrivant, alors vous allez ennuyez les autres. Donc, je n'écris que deux par jour seulement, mais j'écris intensément.
J'ai besoin de calme. Le silence est important pour moi, d'autant que je n'aime pas trop la musique. Et j'aime accompagner l'écriture de beaucoup de sport. A la montagne, il me faut pouvoir prendre mes skis, mon vélo, pour m'aérer après avoir écrit.
C'est totalement ringard ce que j'ai dire, mais j'ai besoin de bien-être. De me sentir bien dans ma peau quand j'écris. Je ne peux pas m'y mettre quand je suis malade, ou quand je suis malheureuse... Le côté écrivain maudit, très peu pour moi ! Non, j'ai besoin de santé, de sport, de pouvoir organiser ma vie comme je le veux. C'est une liberté extraordinaire dont je n'ai pas pu bénéficier pendant longtemps. J'écris tout d'un jet, sans aucune rature, puis je recopie le texte à l'ordinateur et corrige directement sur le fichier. Mais je corrige très peu.
J'aime bien l'idée de "faire ses pages" dans la journée. Pendant longtemps, j'ai organisé mes chapitres en deux fois six feuillets, ce  qui me permettait d'aller déjeuner pendant leur rédaction, mais surtout d'organiser mon temps, de ne pas me disperser. Je suis moins obsédé par la structure aujourd'hui, mais j'ai gardé ce goût pour un récit un peu feuilletonesque.
Deux choses m'inspirent en premier quand je commence un livre : une scène et une couleur. La couleur impose un ton, un style. C'est une clé de sol qui unifie le livre. celui-là devait être gris-blanc, pour un autre, il est plutôt doré. Pour moi, tout passe d'abord par le visuel.
Je ne crois pas que la littérature soit une question de travail. Le travail appartient à un autre univers pour moi, qui est celui de la vie sociale. Je n'ai jamais eu l'impression de travailler pour écrire. Ce qui fait vraiment la différence, c'est le vécu -pas forcément ce qu'on a vécu mais aussi la manière dont on l'a vécu. Ce la tient à notre capacité à nous en imprégner. On peut observer de façon formidable des choses qui sont extrêmement banales. Annie Ernaux le fait très bien par exemple, mais cela revient quand même à une façon de travailler sur le vécu. C'est ce que je valorise le plus. Le fait d'aller voir de près son époque, d'aller la contempler dans l'action, c'est important. C'est la conception antique de Cicéron, selon laquelle la pensée ne peut découler que de l'action, de l'engagement au plus près de son époque.

L'écriture m'a servi à être heureux. J'ai connu une forme de bonheur dans la vie avec cette activité. Il y a des écrivains qui aiment écrire et d'autres qui aiment avoir écrit. Moi, j'aime écrire. Je viens de finir un livre, et c'est presque un déchirement de l'avoir achevé, de quitter cette séquence de bonheur. J'ai eu la chance de rencontrer un public, de voir mes livres se vendre. Mais c'est un piège aussi, dans la mesure où quand on écrit sur la vie, si on vit de l'écriture, on ne vit plus ! Quand j'ai accepté d'être ambassadeur au Sénégal, c'était aussi un moyen pour moi de rester en contact avec la vie."

Propos recueillis par Lire (avril 2015)

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 17:14

On connaissait déjà des pages facebook de personnages, voilà une nouvelle façon de brouiller les frontières entre fiction et réalité.

 Une écrivaine américaine a mis en scène des objets que l'on trouve dans son roman. Elle a ensuite créé un site de promotion de son livre où elle met en vente lesdits objets. Je relaie l'article ci-dessous qui raconte en détails ce projet artistique. Aura-t-il du succès ? Fera-t-il des émules ?


Une auteure met en vente des objets liés à son roman

 


auteure met en vente objets de son romanL’écrivaine Miranda July brouille les frontières entre fiction et réalité en proposant sur son site web des objets liés à son livre, The First Bad Man.

L’auteure Miranda July a mis en vente des objets apparemment ordinaires sur son site web, parmi lesquels figurent une enveloppe, une brosse à cheveux et un vase. Mais ces articles prennent une dimension plus mystérieuse lorsqu’on les étudie de plus près : le vase est cassé, l’enveloppe contient un secret, la brosse est pleine de cheveux blonds. Cela ressemble aux indices d’un thriller, et pour cause : chacun des 50 objets mis en ligne est lié au roman intitulé The First Bad Man. Dans ce livre, la narratrice, une femme excentrique et solitaire, débute une relation avec une blonde impitoyable. Sa vie très ordonnée s’en trouve bouleversée.

Miranda July a créé le site web pour promouvoir son roman, mais il s’est transformé en un projet artistique. En permettant aux lecteurs de posséder des objets existant uniquement dans son imagination, l’auteure a brouillé les frontières entre fiction et réalité. « J’aime le fait que les gens incarnent presque le personnage de l’histoire, traversant ainsi une ligne supposée infranchissable », a-t-elle déclaré.

(Source : The New York Times ; Crédit photo : Big Screen Little Screen)

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 17:28

Le Figaro vient de publier le palmarès des 10 auteurs qui ont le mieux vendu en 2014.

Guillaume Musso, Katherine Pancol, Marc Lévy... Patrick Modiano (effet Nobel oblige) etc.

Ne tentez même pas d'arriver à ces niveaux-là, ces dix auteurs représentent 26% des ventes de romans en 2014 ! Rassurez-vous en vous disant que les éditeurs ne pourraient pas vivre sans les 74% restants !

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