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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 16:07

Née le 10 juillet 1931 à Wingham dans l’ouest de l’Ontario, elle y a connu de près la société rurale. Son père, Robert Eric Laidlaw, était éleveur de renards et de volailles et sa mère institutrice. A 11 ans, elle décide de devenir écrivain et ne déviera jamais de sa voie. «Je n’ai aucun autre talent, je ne suis pas intellectuelle et me débrouille mal comme maîtresse de maison. Donc rien ne vient perturber ce que je fais», déclarait-elle dans une interview sur le site internet YouTube.Née le 10 juillet 1931 à Wingham dans l’ouest de l’Ontario, elle y a connu de près la société rurale. Son père, Robert Eric Laidlaw, était éleveur de renards et de volailles et sa mère institutrice. A 11 ans, elle décide de devenir écrivain et ne déviera jamais de sa voie. «Je n’ai aucun autre talent, je ne suis pas intellectuelle et me débrouille mal comme maîtresse de maison. Donc rien ne vient perturber ce que je fais», déclarait-elle dans une interview sur le site internet YouTube.

Ses sujets et son style - marqué par la présence d’un narrateur qui explique le sens des événements - lui valent d’être appelée «notre Tchekhov» par la femme de lettres américaine d’origine russe Cynthia Ozick.

C’est la première fois en 112 ans que l’Académie suédoise récompense un auteur qui n’écrit que des nouvelles.

«Munro est appréciée pour son art subtil de la nouvelle, empreint d’un style clair et de réalisme psychologique», a indiqué l’Académie suédoise dans une biographie.«Ses histoires se déroulent généralement dans des petites villes, où le combat des gens pour une existence décente aboutit souvent à des problèmes relationnels et des conflits moraux - question qui est ancrée dans des différences de génération ou des projets de vie contradictoires», a-t-elle poursuivi.

«On trouve souvent imbriquées dans ses textes des descriptions d’événements quotidiens mais décisifs, sortes d’épiphanies, qui éclairent l’histoire ambiante et illuminent au flash les questions existentielles», selon l’Académie. Elle a été écrivain toute sa vie, publiant ses premières œuvres comme étudiante, et travaillant encore sans relâche aujourd’hui à Clinton (Ontario), à 175 km à l’ouest de Toronto, loin de l’agitation médiatique.

d'après : http://www.liberation.fr/livres/2013/10/10/alice-munro-recoit-le-nobel-de-litterature-2013_938451?xtor=rss-450

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 19:03

Le droit à l'oubli semble progresser avec cette loi sur le droit à l'oubli numérique pour les mineurs (les jeunes, pas les ouvriers!), voir ci-dessous l'article des Echos.

Pourtant, comment ne pas rester circonspect quand on sait que la loi n'autorise la conservation des cookies que pendant 6 mois et que Google la bafoue ouvertement en les confirmant (au moins) 18 mois?


Premier pas en Californie pour un droit à l'oubli numérique

Par Nicolas Rauline | 26/09 | 06:00

L'Etat a promulgué une loi permettant aux mineurs de faire retirer certains contenus.

En Europe, les différents projets semblent dans l'impasse.

Alors que de nombreux pays se posent la question d'un droit à l'oubli, la Californie vient de faire un pas important dans ce sens. Son gouverneur démocrate, Jerry Brown, a promulgué en début de semaine une loi permettant aux mineurs (moins de 18 ans) de demander à l'éditeur d'un site Internet d'effacer des contenus embarrassants. Photos mises en ligne après une soirée arrosée, statut impulsif... Les réseaux sociaux auront l'obligation d'accéder à la requête de l'internaute, si celui-ci est mineur au moment de la demande.

Cette nouvelle loi entrera en application le 1er janvier 2015 pour laisser le temps aux sites de s'organiser. Mais, déjà, ses opposants pointent ses limites. D'abord, cet « erase bill » ne s'applique qu'aux mineurs. Les adultes souhaitant effacer des contenus postés lorsqu'ils étaient mineurs ne pourront le faire. Ensuite, cette loi ne s'applique pas aux tiers. Les sites concernés n'auront pas l'obligation de retirer le contenu si c'est une personne tierce qui l'a mis en ligne. Dans ce cas, le plaignant ne peut que se retourner contre celui qui a posté le contenu, mais la procédure peut être longue...

Mieux informer les utilisateurs

De la même façon, si la photo a été copiée et reproduite sur un autre site lorsqu'elle était visible, la copie n'entrera pas dans le champ de la loi. Enfin, les sociétés du Net n'auront pas l'obligation d'effacer les données de leurs serveurs. Elles peuvent se contenter de rendre le contenu invisible. Dans les faits, plusieurs sociétés respectent déjà ces règles. Facebook ou Twitter, par exemple, donnent la possibilité d'effacer un contenu que l'on a posté soi-même. Mais tous les services ne proposent pas cette possibilité - qui s'applique aussi aux commentaires sur un forum ou un site d'information - et beaucoup d'utilisateurs ne savent même pas qu'ils ont la possibilité d'effacer eux-mêmes ces contenus.

Cette loi oblige les éditeurs de sites à communiquer explicitement sur l'effacement des données. L'autre volet de cette loi limite la publicité destinée aux mineurs. Les éditeurs de sites et d'applications seront dans l'obligation de contrôler leurs publicités, pour éviter de diffuser, par exemple, des annonces de cigarettes, d'alcool ou d'armes, à un utilisateur mineur. Une disposition contestée outre-Atlantique, les professionnels du secteur arguant que la plupart de leurs données sont anonymisées et qu'il n'est pas toujours facile de déterminer l'âge d'un internaute... Cette loi pourrait ouvrir la voie à un véritable droit à l'oubli aux Etats-Unis, concept jusqu'ici flou. En Europe, les différents projets évoqués n'ont pour l'instant pas abouti. En France, plusieurs acteurs du secteur ont signé une charte de bonne conduite en 2010, qui n'a aucune valeur contraignante. La Commission européenne a, elle, proposé un règlement qui va plus loin que la loi californienne puisqu'il obligerait les éditeurs de sites à informer les services tiers de la volonté de l'utilisateur d'effacer des données. Mais ce projet n'a toujours pas abouti.

 

Nicolas Rauline, Les Echos
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 18:36

Je me suis amusée à créer une fiche de lecture sous forme de carte heuristique. Voilà ce que ça donne pour l'un des derniers livres que j'ai lus : "En bande organisée" de Flore Vasseur, éditions Equateurs

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 16:28

Un article paru dans "La voix du Nord" relate le parcours d'une jeune fille qui écrit des livres. Ses parents ont créé une maison d'édition pour les publier. Les ventes permettraient de faire vivre toute la famille! On comprend, dans l'article, que les parents s'investissent largement dans la diffusion des livres, notamment en sillonnant les salons et hypermarchés en camping-car. Parmi les inconvénient : trouver de la place pour stocker les palettes de livres...

La leçon à retenir pour tous les auteurs que ce succès fait rêver est que l'auteure bénéficie d'un soutien important en termes de ce que l'on peut appeler : force de vente, logistique, gestion des ventes et des commandes, marketing. Ses deux parents s'y sont mis, et on imagine qu'ils ne chôment pas!

N'oublions pas que, si, dans la chaîne du livre, c'est l'auteur qui la fait vivre financièrement, l'inverse est également vrai.

Danaé Filleur, 16 ans, auteur à succès, le bac en poche sans jamais être allée à l’école (VIDÉO)

Par CECILE THIEBAUT

Au lendemain des résultats du bac, nous sommes allés à la rencontre du phénomène Danaé Filleur: une jeune fille de 16 ans, qui a réussi son bac avec mention très bien, après avoir passé toute sa scolarité à la maison. Pas mal. Mieux encore: elle fait déjà vivre toute sa petite famille, grâce à ses livres pour la jeunesse qui ont déjà séduit 25 000 fidèles lecteurs. Son prochain ouvrage, la Belle et la bête, sortira en octobre.

Ce lundi matin, dans la fermette familiale de la rue d’Hergnies à Flines-lez-Mortagne, Odile, Fabien et leur fille Danaé Filleur sont dans les cartons. Un déménagement se prépare, direction la Haute-Marne. Sans plus d’émotion que cela pour la famille qui vit, depuis longtemps, sur le mode bourlingueur. Ils ont trouvé là-bas une maison plus grande, où pouvoir stocker les palettes entières des livres de Danaé. Car la jeune fille écrit depuis l’âge de 10 ans. Et papa et maman gèrent depuis deux an et demi la maison d’édition, au point d’avoir quitté, sans regret, leur travail. « La carrière professionnelle, on s’en moque (…) On a démissionné tant de fois, explique tout de go Fabien Filleur. La valeur, la plus importante pour nous, c’est la famille ».

Pour les Filleur, garder Danaé à la maison – elle n’a jamais fréquenté l’école, c’était lui offrir un espace de liberté propice à son épanouissement. C’est vrai, le papa, dyslexique, n’a pas trop accroché avec les études : il a arrêté en troisième. En situation d’échec scolaire. L’armée lui donnera le goût d’apprendre, et comme l’homme est du genre passionné et touche-à-tout, il s’est investi à fond dans divers métiers : sous-officier, maréchal-ferrant…, et même, comble pour un ancien cancre, enseignant pédagogique. Parcours plus traditionnel pour la maman, Odile Filleur, détentrice d’un DUT en gestion. Il faut dire que son père Jean-Louis Noyelle, ancien principal du collège Marie-Curie de Saint-Amand, n’était pas du genre à la lâcher dans la vie active sans bagages – pas plus du reste, sa mère, une ancienne professeur de mathématiques.

Pas figés sur leurs principes, les parents de Danaé lui ont, en fait, laissé le choix. « Je préférais rester à la maison, et travailler à mon rythme… Pouvoir aller courir quand je veux avec mes chiens, ou faire du vélo avec Bracchio (son cheval). L’école, c’était trop encadré pour moi », explique la jeune fille, qui a expérimenté une journée de rentrée en 6e. « Stressant… Il fallait courir d’une salle à l’autre », se souvient-elle. À l’école, elle ne remettra plus jamais les pieds, si ce n’est pour passer ses examens.

Obtenir le bac avec mention très bien, et des notes à faire pâlir d’envie nombre de lycéens, cela a été « une vraie surprise » pour toute la famille. « On visait les 10, en se disant qu’avec 8, ça devrait passer (Danaé avait eu 20/20 en français l’année dernière) », raconte Fabien Filleur, qui n’en revient toujours pas de la performance de sa fille. Il faut dire qu’elle ne s’était mise à réviser sérieusement que dix semaines avant les épreuves, apprenant au passage l’espagnol et le tennis de table. Il y a encore an, une inspectrice envoyée par l’Éducation nationale (laquelle a fait des contrôles réguliers à la maison), lui avait prédit les pires malheurs en espagnol : « Mais vous allez avoir une mauvaise note ». Danaé, vendredi, a obtenu 20/20 dans cette matière… « On n’a fait que suivre et développer son envie »

Une réussite obtenue grâce à son talent, une bonne mémoire, mais aussi et surtout du travail : jusqu’à dix heures par jour de révisions durant ces dix semaines. Danaé pouvait aussi compter sur ses acquis, ses qualités littéraires, qu’elle exploite déjà professionnellement depuis ses 12 ans, et la sortie de son premier opus, le Clan des équidés. Des histoires pour la jeunesse déclinées sous deux formes, une pour les jeunes lecteurs, une autre pour les ados (et adultes, qui apprécient aussi). Son plus gros succès à ce jour, le tome A de Tous au galop s’est vendu à plus de 5 000 exemplaires. Crinière noire et patte de velours a, lui, séduit enseignants et orthophonistes, qui l’utilisent à des fins pédagogiques. En projet actuellement, un nouvel opus pour la collection Foin (adaptée pour les primaires), la Belle et la Bête, prévu pour octobre (Danaé en parle dans notre vidéo) ; mais aussi un DVD pour ceux qui ont dû mal à aller vers la lecture… Et même une traduction en anglais de Crinière noire et patte de velours, réalisée par Danaé bien sûr, elle qui a cartonné en anglais littéraire au bac (19/20). La réussite scolaire de Danaé a aussi donné une idée à la famille : écrire un manuel pour expliquer leur méthode, basée sur des principes simples, comme « donner l’envie d’apprendre » ou « respecter le rythme de l’enfant ».

Le bac en poche, la jeune fille va, du reste, pouvoir, aujourd’hui, entièrement se consacrer à sa vie d’auteure, ce qu’elle a toujours souhaité. « On n’a fait que suivre et développer son envie », commente la maman, qui ne regrette pas d’avoir créé cette maison d’édition ni le temps passé en camping-car pour assurer les séances de dédicaces, dans les hypermarchés et autres salons du livre, partout au nord de Paris. Objectif : 10 000 livres à vendre par an, pour rentabiliser l’affaire et faire vivre la famille. Et ça marche ! Les lecteurs de Danaé en redemandent. La jeune fille se tient à l’affût de leurs attentes, communique avec eux par mail ou via les réseaux sociaux. Ce contact, ces rencontres ont favorisé son épanouissement. Pour Danaé, passionnée de lecture depuis son plus jeune âge, sa plus grande satisfaction est d’amener à la lecture des enfants qui n’y seraient pas allés sans elle. Comme ce garçon, qui dans un hyper, s’est assis et a dévoré une histoire du Clan des équidés. Sa mère, paraît-il, n’en revient toujours : il n’aimait pas les livres, avant.

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 16:21

Je reprends ci-dessous un article d'Actualitté qui recense des livres ayant abordé la question des échanges virtuels.

Réflexion intéressante dont le prolongement naturel est comment l'écrit trouve sa place dans le virtuel des écrans.


Geek-Lit

Le mardi 21 mai 2013 à 12:02:15 - 0 commentaire

Zoom moins Zoom plus Signaler erreur Imprimer Envoyer à un(e) ami(e)

Comment écrire des textes contemporains sans s'appuyer sur l'omniprésence de l'écran, du clavier et des réseaux sociaux ?

 


 

À la façon de la biologie et de l'hérédité pour Zola, les technologies d'aujourd'hui sont de nouveaux champs narratifs à travailler. Plus difficile, trouver une esthétique des univers virtuels, des séances de tchat et du téléchargement. Le techno-punk a évolué suite à Neuromancer de Gibson et les peurs robotiques de l'ère Matrix. L'espace internet n'est plus un continent vierge, mais une destination quotidienne généralisée. Trop immatériel pour créer un vrai support romanesque ?

 

Des auteurs comme Cory Doctorow, ont démontré le contraire. En 2006, avant l'émergence des smartphones, l'auteur technophile écrit sur les existences éclatées entre ici et le monde. Plus que le village monde, le concept de glocalisation (association du local et global), qui commence à se définir dans la géopolitique, entre timidement dans la littérature.

 

Le journaliste geek Quinn Norton dramatise les questions autour d'une "crise esthétique rédactionnelle" : "comment pouvons nous écrire avec émotion les scènes qui impliquent des ordinateurs ? Comment rendre concrètes ou du moins, retranscrire dans l'esprit de nos lecteurs les vraies, terribles passions qui filent le long des lignes téléphoniques ?"

 

Plus postmoderne que Cyber Punk

 

À la manière dont il pose les questions, on peut se dire que les réponses ne sont pas si lointaines. Déjà la question de l'amour via les sites de rencontres et la barrière de l'écran a été saisie par la télévision et les auteurs tous publics, comme dans Demain de Musso où une grande part de l'intrigue, doucement fantastique, prend le cadre d'un vieux Macbook. Les dialogues, quant à eux, sont développés et mis en forme à la manière d'une conversation de messagerie instantanée. De son côté Austin Grossman, dans You, mêle sentiment et téraoctet.

 

Si le net, n'est plus cet océan inconnu et libre d'entraves, la popularisation des mondes en ligne ajoute de nouveaux décors à l'imaginaire. Dans ce même livre, Grossman utilise les mondes numériques comme terrain de jeu foisonnant comme un nouveau Tour du monde en 80 jours. D'autres lui ont emboîté le pas, comme l'ovni littéraire le Jeu continue après ta mort de Jean-Daniel Magnin, qui livrait l'an dernier un premier livre, d'abord numérique, un thriller poético- geek d'un univers où tous les grands acteurs du net ont été hackés et fusionnés pour formé une nouvelle matrice. Multiple, cosmopolite, foisonnant, une esthétique post-moderne plus que de science-fiction. Les prémisses sont là, et le quotidien enrichi crée plus de relativisme dans nos perceptions que d'utopies.

 

Mais dans la recherche de nouveaux canons esthétiques, entre lithium et affichage LED 3D, les anciennes formules fonctionnent toujours. Neuromancer de Gibson, prédit un univers cyber punk trente ans avant qu'il ne se fasse jour tel que nous le connaissons entre conglomérats transnationaux, réseaux d'informations mondiaux et pirates locaux. Après les Google Glass, avec lesquelles l'auteur s'extasiait, les écrivains pouront plancher à des scénarios incluant les voitures autopilotées de la même marque.

Sources : Guardian , Medium , Authors Guild

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 12:32

Eesha Khare est un prodige. Elle vient de remporter aux Etats-Unis le prix Intel de l'innovation scientifique. Les 50000 dollars vont lui permettre de payer ses études à Havard qu'elle intègre dès la rentrée prochaine.

Voilà pour les faits. 

Si, une jeune prodige existe aux Etats-Unis, il est probable que d'autres existent ailleurs. Dans quelles conditions cette adolescente a pu se livrer à ses recherches, a pu même imaginer qu'elle était capable d'inventer un objet inédit? L'histoire ne le dit pas. C'est pourtant le plus intéressant.

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 21:24

Quel est le point commun entre ces trois personnages?

Ils vont publier un livre... Je ne dis pas écrire, car pour cela, nous n'en savons rien.

Quand j'entends cette information, je me dis que l'on devrait inventer un autre mot que "livre" pour ce genre "d'objet mercantile".

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 21:12

100 000 euros, c'est le montant qu'aurait touché Jérôme Cahuzac pour publier son livre chez Robert Laffont. Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget chargé de la fraude fiscale, expert en la matière...

100 000 euros, c'est une insulte aux auteurs et aux citoyens.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 12:22

Voici un lien qui permet de télécharger en pdf ou format ebook quelques dizaines de livres, d'auteurs français et étrangers, classiques et plus contemporains.

On y trouve aussi bien Esope que Balzac, Dumas et Camus, Apollinaire ou Sand, Montesquieu ou Zweig.

http://www.bouquineux.com/index.php?liste=auteurs&lettre=a

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 21:35
Sheryl Sandberg: "Je suis fière de me déclarer féministe"

Charlotte Lazimi, publié le 30/05/2013 à 10:18, mis à jour à 11:20

N°2 de Facebook, elle livre dans son ouvrage En avant toutes. Les femmes, le travail et le pouvoir une analyse sans concession d'un monde où les femmes sont encore trop en retrait. Et les exhorte à se mettre en avant, avec force et enthousiasme. 

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Sheryl Sandberg: "Je suis fière de me déclarer féministe"

Pour que les femmes osent se mettre en avant et que l'inégalité cesse, Sheryl Sandberg sort un ouvrage intitulé "En avant toutes".

M.Segar/Reuters

Que feriez-vous si vous n'aviez pas peur?" interroge Sheryl Sandbergdans le premier chapitre de son livre En avant toutes.  

Son constat est simple, mais pas simpliste: les femmes sont plus diplômées que les hommes et, pourtant, elles sont encore des exceptions au pouvoir. Major de sa promo à la Business School de Harvard, ex-vice-présidente de Googledirectrice générale de Facebookdepuis 2008, Sheryl Sandberg, 43 ans, veut lancer "un mouvement social" mondial pour inverser la tendance.  

"Cela prendra des années, mais il faut absolument sortir de ce statu quo", répète-t-elle. Un postulat qui a aussitôt provoqué une vive polémique aux Etats-Unis. Etonnamment, c'est dans les rangs des féministes que celle-ci est la plus virulente.  

En avant toutes. Les femmes, le travail et le pouvoir. JC Lattès, 18 euros.

En avant toutes. Les femmes, le travail et le pouvoir. JC Lattès, 18 euros.

JC Lattès

On a accusé Sheryl Sandberg de ne s'intéresser qu'aux executive women, les cadres diplômées issues des milieux favorisés, et d'être loin des préoccupations des plus précaires, souvent seules pour s'occuper de leur famille.  

La controverse ne l'a pas ébranlée. Au contraire. "Je ne suis pas surprise, nous confie-t-elle. Il est temps que les choses bougent. Ma plus grande peur, c'est que les femmes soient exclues des lieux de décision et que personne ne s'en préoccupe, alors, oui, il faut en passer par les femmes les plus visibles."  

Lorsqu'on lui a demandé si elle envisageait de se lancer en politique pour bousculer les institutions qui, de son propre aveu, "n'aident pas les femmes", elle a éclaté de rire: "Je suis à mon maximum en ce moment. Je ne crois pas être capable de me mettre davantage en avant!" Un paradoxe pour celle qui exhorte ses semblables à s'imposer dans tous les lieux de leadership.  

En direct de San Francisco, Sheryl Sandberg nous fait partager son engagement. 

"Nous devons apprendre à nous mettre en avant"

"Il y a trois ans, j'ai été invitée à présenter une conférence afin d'évoquer le rôle des réseaux sociaux. En la préparant, j'ai eu envie de parler des femmes dans le monde du travail.  

Ces dix dernières années, j'ai recruté des milliers de jeunes gens fraîchement diplômés, plus talentueux les uns que les autres. Ils commençaient tous avec la même ambition.  

Au fil du temps, les hommes continuaient de postuler pour d'autres postes. Pas les femmes. Lorsque je leur demandais pourquoi elles ne se portaient pas candidates, les réponses étaient toujours les mêmes: "Je ne suis pas sûre d'être prête" ou bien "J'ai encore beaucoup de choses à apprendre".  

Vous n'entendrez jamais un homme vous répondre: "Je refuse cette proposition car je dois encore me former." Je ne nie pas qu'il soit difficile d'avoir confiance en soi. Mais si nous n'avons que peu de prise sur ce que nous ressentons, nous devons changer notre manière d'agir.  

Nous ne pouvons pas attendre d'être complètement sûres de nous pour demander un avancement, sinon nous ne l'obtiendrons jamais. Les hommes n'hésitent pas.  

"Ne revoyons pas nos attentes à la baisse"

Ils sollicitent une promotion ou une augmentation même s'ils savent qu'ils ne remplissent pas tous les critères. Nous devons agir autrement et nous mettre en avant. J'ai rencontré des femmes qui, avant même d'avoir des enfants, refusaient d'accepter plus de responsabilités!  

Lorsque je leur proposais un poste, elles me répondaient : "J'aimerais avoir un enfant bientôt, donc je ne vais pas saisir cette opportunité." Ce choix ne poserait pas de problème si celles-ci travaillaient moins, or ce n'est pas le cas!  

Ne revoyons pas nos attentes à la baisse. Nous consentons souvent à des compromis dans notre carrière pour ménager une place à un partenaire ou à des enfants qui, parfois, ne font même pas encore partie de nos vies.  

Saisissons les occasions lorsqu'elles se présentent. Certains ont tenté de me dissuader d'évoquer ce thème. A les écouter, j'allais mettre ma carrière en danger, comme si on ne pouvait pas être une business woman et parler des droits des femmes!  

J'ai tenu bon et, finalement, cette conférence a créé un buzz incroyable sur Internet. J'ai ensuite reçu des centaines de témoignages de femmes qui avaient suivi mes conseils. Les unes avaient demandé et obtenu une promotion. D'autres avaient mieux partagé les tâches ménagères avec leur conjoint. C'est pour cette raison que j'ai écrit ce livre. 

En France, près de 65% des diplômés sont des femmes.

En France, près de 65% des diplômés sont des femmes.

plainpicture/SMMS

Lorsque j'étais à l'université, je ne me définissais pas comme féministe. Aujourd'hui encore, le mot a une connotation péjorative aux Etats-Unis. A l'époque, il était synonyme de combat d'arrière-garde. 

Je pensais que l'heure n'était plus à cela. Certes, dans la génération précédente, il n'y avait que des hommes au pouvoir. Mais j'imaginais que c'était dû à des raisons historiques et qu'avec ma génération tout allait changer!  

Je croyais que toutes les batailles avaient été gagnées. J'avais tort. En écrivant ce livre, je me suis souvenue d'un épisode qui m'avait révoltée plus jeune. L'été de mes 16 ans, j'ai travaillé à la Chambre des représentants. Je distribuais le courrier aux membres du Congrès.  

Le président de la Chambre, que j'admirais, a accepté à la fin de mon stage de me recevoir. J'avais travaillé dur tout l'été. J'espérais qu'il me donnerait des conseils pour mon avenir, qu'il me serrerait la main. A la place de ce que j'avais imaginé, il m'a demandé si j'étais une cheerleader (pom-pom girl), avant de me tapoter la tête et de s'en aller. ça paraît anecdotique, mais c'est le signe que les mentalités n'avaient -et n'ont- guère changé.  

"Dépassons nos obstacles internes"

Je suis fière de me déclarer féministe, à défaut d'un autre terme, car nous devons faire savoir qu'en l'état actuel des choses, hommes et femmes n'ont pas les mêmes chances.  

Et si vous êtes prêtes à vous battre pour faire bouger les inégalités, peu importe comment vous vous définissez. Nous ne vivons pas dans un monde égalitaire. Les femmes ont encore de nombreux secteurs à conquérir.  

Je m'interroge sur notre société, nos comportements au travail et dans la sphère privée. Chacun doit en effet se remettre en question, en tant que père, mère, ou encore comme employé. Qu'elles soient positives ou négatives, les réactions, avant même la publication de mon livre, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, ainsi qu'en Allemagne, ont été très fortes.  

Je m'en réjouis, car elles sont le signe qu'il y a un espoir de débat et une possibilité d'avancer. Autant commencer dès maintenant et sortir de cette situation stagnante, en prenant conscience des inégalités et des limites que les femmes s'imposent à elles-mêmes, souvent sans même en avoir conscience. Nous devons dépasser ces obstacles internes. Se défaire de nos propres entraves est en notre pouvoir!  

"95% des grandes entreprises sont dirigées par des hommes"

Dans son essai The End of MenHanna Rosin explique que les femmes ont de meilleurs résultats que les hommes à l'université.  

Selon son analyse, c'est pour cette raison que celles-ci vont dans quelques années prendre le dessus sur le sexe masculin. Il est vrai qu'aux Etats-Unis et au Royaume-Uni les femmes sont plus diplômées.  

Et certains s'inquiètent de la place que trouveront les hommes dans notre monde moderne et dans l'économie. Mais ceci ne me semble pas être le coeur du problème. Nous devrions plutôt nous préoccuper de la faible présence des femmes à des postes clefs, en dépit de leur réussite à l'université.  

Il y a trente ans, elles obtenaient la moitié des diplômes universitaires! Aujourd'hui, chez vous, en France, près de 65 % des diplômés sont des femmes, ce qui est sans doute l'un des pourcentages les plus élevés au monde.  

Pourtant, elles ne sont que 22% dans les grands conseils d'administration et aucune ne dirige une entreprise du CAC 40. Il n'existe pas un seul pays dans lequel 95% des grandes entreprises ne soient pas dirigées par des hommes. 

"S'affirmer dès l'enfance Les petites filles ont intériorisé qu'elles devaient rester en retrait"

"S'affirmer dès l'enfance Les petites filles ont intériorisé qu'elles devaient rester en retrait"

plainpicture/Erickson

Le bilan politique n'est pas meilleur. Margaret Thatcher était l'une des rares Premières ministres, il y a plus de trente ans. Aujourd'hui, il n'y a dans le monde que 22 femmes chefs de gouvernement sur plus d'une centaine de pays.  

La vraie question est donc bien celle-ci: pourquoi les femmes ne parviennent-elles pas à traduire leurs diplômes et leurs qualités en réussite professionnelle et politique?  

Parce qu'elles ont intégré les messages négatifs qui leur parviennent tout au long de leur vie, elles ont intériorisé le fait de rester en retrait.  

"La capacité de diriger n'est pas liée au genre"

Il faut encourager les petites filles à prendre la parole. C'est l'un des moyens de remédier au problème. Les parents, les mères surtout, ont là un rôle crucial à jouer -ne pas les stigmatiser lorsqu'elles prennent des initiatives ni lorsqu'elles manifestent leur autorité.  

Mon parcours professionnel et personnel a été long et difficile. Je me suis mariée une première fois. A 24 ans, je divorçais. Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir un compagnon formidable. Car la seule façon pour une femme d'assumer une carrière est d'être davantage aidée à la maison. Les conjoints doivent en faire plus. 

En France, les femmes consacrent trois fois plus de temps que les hommes à s'occuper de la maison et des enfants. Nous n'obtiendrons jamais l'égalité dans le monde du travail tant que nous n'obtiendrons pas l'égalité dans nos maisons.  

En revanche, je n'essaie pas de donner une éducation neutre en termes de genre à mes enfants. Je surnomme d'ailleurs ma fille Bambi, qui fait de la danse classique.  

Les femmes, jugées plus agressives au travail

Mon fils adore jouer aux petites voitures. Mais les deux s'amusent indifféremment avec n'importe quel jeu, qu'il appartienne à l'un ou à l'autre. Je ne leur impose rien.  

A la maison, je partage équitablement les tâches ménagères avec mon mari. C'est le meilleur modèle à leur donner. Il est urgent de transmettre l'idée que la capacité de diriger n'est pas liée au genre. Lorsque je donne une conférence, je demande aux hommes présents de lever la main si, au cours de leur carrière, on leur a dit qu'ils étaient trop agressifs au travail.  

En général, cinq mains se lèvent. Quand je pose la question aux femmes, toutes les mains se lèvent. Sont-elles vraiment plus agressives au travail?  

On dit souvent aux petites filles qu'elles "commandent", preuve qu'à comportement identique, dès l'enfance, leur appréciation diffère en fonction du genre. Ceci explique pourquoi les femmes ne sont pas à l'aise avec le succès. Moi la première." 

 

En avant toutes. Les femmes, le travail et le pouvoir. JC Lattès, 18 euros. 

 
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